Il vit le jour à Marseille le 12 septembre 1806.
Ses parents avaient bien eu dix enfants, mais trois seulement survécurent.
Son père, Étienne Victor Gelu, boulanger,
dirigea successivement deux établissements à Marseille.
C'est le grand-père de Victor, Victor Gelu l'aîné,
qui avait le premier quitté les montagnes d'Embrun (Hautes-Alpes)
et était venu exercer son art de boulanger à Marseille au milieu du xviiie siècle.
je résume: En 1840, grâce à des amis il fit paraître un recueil de dix chansons
marseillaises et de quinze autres en français.
Invité en 1852 au congrès des félibres, à Arles,
il parvint à conquérir une foule d'admirateurs par sa carrure d'athlète et sa voix de cuivre.
Roumanille lui dira même en cette occasion :
« Mon Dieu, Monsieur, vous devez nous trouver tout petits ».
Pourtant, Gelu refusera de s'intégrer aux félibres,
préférant se tenir à l'écart des groupements,
afin de mieux préserver l'indépendance d'esprit qui le caractérisait.
Marcel Pagnol le cite dans la célèbre scène de la « partie de cartes »
de sa trilogie marseillaise, au cours de laquelle César dit à Panisse :
"Tu es beau. Tu ressembles à la statue de Victor Gelu".
Ce livre, c'est l'hommage à un artiste chansonnier poète trop peu connu.
Grâce à Lucien Gaillard, historien de la Provence et de Marseille,
Victor Gelu prend sa place au milieu des grands poètes.
Aprés vous pourrez dire: "j'ai lu Gelu"